Victor Oozeer et Lisa Swieton | La forme d’une ville




2022 | 42 minutes | 35mm et 16mm numérisés, Stéréo | France




Le cinématographe témoigne dès ses débuts de la ville de Saint-Étienne. Impulsé par les pouvoirs publics et son bassin d’entreprises, ce sont plus d'un siècle d'archives qui se sont accumulées et conservées par la Cinémathèque Municipale de Saint-Étienne. Ce corpus audiovisuel témoigne de trois révolutions majeurs : l’industrie, le cinéma et le numérique. La vie et le travail dans la métropole stéphanoise ont été saisis au fil de l’évolution même de la technique du cinéma, tandis que les techniques de diffusion de ce patrimoine se sont métamorphosées avec le numérique. Comme Walter Benjamin nous l'enseigne dans « Paris capitale du XIXe siècle », il est nécessaire de porter un regard sur les germes de notre siècle dans celui qui le précède. Le passé industriel, énergétique et urbanistique de la France du XXème siècle présent dans ces archives est un miroir donné à nos yeux et nos oreilles. Le film propose un parcours sensible à la surface de ces générations d’images, sans commentaire, mais en rythmes, vibrations et couleurs.

· Biennale Internationale du Design de Saint-Étienne (2022)


Fiche technique


Version originale : français
Scénario, Montage, Production, Distribution : Victor Oozeer, Lisa Swieton
Image, Son : Victor Oozeer, Lisa Swieton, Xavier Fontanier, Cinémathèque Municipale de Saint-Étienne


Le monde sinon rien.
Rêver, apprendre, renouer.


Le film « La forme d’une ville » est une commande des commissaires de l’exposition « Le monde sinon rien ». Benjamin Graindorge, designer et enseignant à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne (ESADSE), Sophie Pène, chercheuse et enseignante au Centre de Recherche Interdisciplinaire de Paris (CRI), ont mené ce projet d’exposition dans le cadre de la Biennale Internationale du Design 2022, intitulée « Bifurcations ». Leur rôle était de nouer arts, design et sciences sous la forme d’un dialogue entre l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne et le Centre de Recherche Interdisciplinaire de Paris. Plusieurs générations d’étudiants, artistes, designers et chercheurs se rencontrent à travers une problématique, quel est leur regard sur la société et les bifurcations souhaitées ou à venir ? De quelle manière leurs expérimentations sont-elles des caisses de résonnance des enjeux majeurs de notre siècle ? En préambule, dans le but de rappeller la place du passé et des héritages dans lesquels s’ancrent les explorations de l’exposition, plusieurs insitutions ont mis à disposition leurs archives, dont la Cinémathèque Municipale de Saint-Étienne. De quelle manière de jeunes artistes étant passé par l’ESADSE peuvent-ils se saisir des archives de la ville hôte de la Biennale Internationale de Design 2022 pour raconter avec leur sensibilité l’héritage historique de la ville et son identitée ? Fabrice Lauterjung, cinéaste et professeur de cinéma à l’ESADSE, s’est chargé de choisir d’anciens étudiants, artistes et cinéastes, sensibles au projet. En parallèle de l’exposition, le film est projeté à la Cité du Design et à la Cinémathèque Municipale de Saint-Étienne.