Et de l’intérieur sur l’extérieur II
Notes sur une série de captations d’une fenêtre
(octobre 2022)
Description
Série de dix captations de fenêtres et de trois ciels en plan fixe à durée variable.
Le dispositif a été initié après avoir étés saisis à plusieurs reprises par la vue de cette fenêtre, rigoureusement face à celle de ma chambre et mon lieu de travail, avec l’envie de la re-présenter.
Capter l’objet de saisissement non pour tenter de reproduire cet effet sur le regardeur – ce qui serait sans doute une idée vaniteuse – mais pour tenter de récupérer une trace de son intensité.
Il y a certes la fenêtre comme motif réflexif – de quelques-uns des enjeux fondamental et formel de mon approche cinématographique : dans sa relation au cadre, à l’image qui s’y trouve cernée ou à la possible narration qu’ouvre celle-ci –, mais l’enjeu premier de cette étude serait davantage du côté de la lumière, déterminant du moment et du temps de la prise de vue, définissant les couleurs et leurs variations, et plus largement rendant à cette fenêtre son existence visible, sa forme.
La lumière comme événement structurel, que seuls un grand nombre de prises et une durée de captation suffisamment longue à pu retranscrire dans sa constance comme dans ses changements d’intensités.
Le dispositif de captation a permis aussi d’affirmer trois fils narratifs distincts, le premier se situerait entre les changements d’intensité de lumière, le déplacement des ombres et le passage du vent mettant en mouvement les volets, puis les plantes.
Le second se situerait dans les apparitions d’insectes volants, d’oiseaux ou de leurs ombres.
Et, moins attendu – le tournage ayant débuté sur des volets clos due à la période estivale –, le retour des occupants de l’appartement à permis un troisième fil narratif, qui par souci de pudeur ont eu leurs images renouvelées par l’appuie de cartons texte décrivant leurs apparences et leurs actions.
• « À Venise, j’ai visité une chambre d’hôtel dont la fenêtre donnait sur une ruelle n’ayant pas deux mètres de large. On y voyait la fenêtre d’en face, juste en face, avec un canari dans une cage. Puis apparut un homme dans la pièce.
Je n’ai pas retenu cette chambre pour filmer.
Je l’ai regrettée ensuite. Puis je me suis dit qu’il y aurait eu voyeurisme à montrer ce qui se voyait par la fenêtre d’en face, si proche, l’homme allant et venant. Ne pas filmer des intérieurs par une fenêtre, mais filmer de l’intérieur vers l’exérieur. Pas du dehors vers le dedans, mais l’inverse...
Cependant la situation de cette chambre permettait ces deux modes à la fois : de l’intérieur vers l’exterieur, du dehors vers le dedans. Comme un effet de miroir. Un retour sur soi. Une négation de l’ailleurs. »
(Jean-Claude Rousseau : Les draps pliés du grand lit, p. 14)
• « Prise de vue : Prendre ce qui se présente, ce qu’on trouve. Ne pas chercher. »
(Jean-Claude Rousseau : Les draps pliés du grand lit, p. 15)
Série de dix captations de fenêtres et de trois ciels en plan fixe à durée variable.
Le dispositif a été initié après avoir étés saisis à plusieurs reprises par la vue de cette fenêtre, rigoureusement face à celle de ma chambre et mon lieu de travail, avec l’envie de la re-présenter.
Capter l’objet de saisissement non pour tenter de reproduire cet effet sur le regardeur – ce qui serait sans doute une idée vaniteuse – mais pour tenter de récupérer une trace de son intensité.
Il y a certes la fenêtre comme motif réflexif – de quelques-uns des enjeux fondamental et formel de mon approche cinématographique : dans sa relation au cadre, à l’image qui s’y trouve cernée ou à la possible narration qu’ouvre celle-ci –, mais l’enjeu premier de cette étude serait davantage du côté de la lumière, déterminant du moment et du temps de la prise de vue, définissant les couleurs et leurs variations, et plus largement rendant à cette fenêtre son existence visible, sa forme.
La lumière comme événement structurel, que seuls un grand nombre de prises et une durée de captation suffisamment longue à pu retranscrire dans sa constance comme dans ses changements d’intensités.
Le dispositif de captation a permis aussi d’affirmer trois fils narratifs distincts, le premier se situerait entre les changements d’intensité de lumière, le déplacement des ombres et le passage du vent mettant en mouvement les volets, puis les plantes.
Le second se situerait dans les apparitions d’insectes volants, d’oiseaux ou de leurs ombres.
Et, moins attendu – le tournage ayant débuté sur des volets clos due à la période estivale –, le retour des occupants de l’appartement à permis un troisième fil narratif, qui par souci de pudeur ont eu leurs images renouvelées par l’appuie de cartons texte décrivant leurs apparences et leurs actions.
• « À Venise, j’ai visité une chambre d’hôtel dont la fenêtre donnait sur une ruelle n’ayant pas deux mètres de large. On y voyait la fenêtre d’en face, juste en face, avec un canari dans une cage. Puis apparut un homme dans la pièce.
Je n’ai pas retenu cette chambre pour filmer.
Je l’ai regrettée ensuite. Puis je me suis dit qu’il y aurait eu voyeurisme à montrer ce qui se voyait par la fenêtre d’en face, si proche, l’homme allant et venant. Ne pas filmer des intérieurs par une fenêtre, mais filmer de l’intérieur vers l’exérieur. Pas du dehors vers le dedans, mais l’inverse...
Cependant la situation de cette chambre permettait ces deux modes à la fois : de l’intérieur vers l’exterieur, du dehors vers le dedans. Comme un effet de miroir. Un retour sur soi. Une négation de l’ailleurs. »
(Jean-Claude Rousseau : Les draps pliés du grand lit, p. 14)
• « Prise de vue : Prendre ce qui se présente, ce qu’on trouve. Ne pas chercher. »
(Jean-Claude Rousseau : Les draps pliés du grand lit, p. 15)
Information générale
Appareil : Kodak Pixpro FZ102
Format d’origine
Largeur de trame : 1280
Hauteur de trame : 720
Fréquence d’images : 30.00 trames/s
Localisation prise de vue [intérieur] :
18 rue Denfert-Rochereau, 69004, Lyon, France
Localisation sujet [extérieur] :
5 rue Denfert-Rochereau, 69004, Lyon, France
Silencieux
Police de caractères carton : Miller
Appareil : Kodak Pixpro FZ102
Format d’origine
Largeur de trame : 1280
Hauteur de trame : 720
Fréquence d’images : 30.00 trames/s
Localisation prise de vue [intérieur] :
18 rue Denfert-Rochereau, 69004, Lyon, France
Localisation sujet [extérieur] :
5 rue Denfert-Rochereau, 69004, Lyon, France
Silencieux
Police de caractères carton : Miller
Installation en diptyque
La sélection s’est naturellement formée en diptyque excepté pour les vues F81 et F145 :
• La vue F81 a été jumelée avec un film noir composé de la trace de trois vues, la N87 et la N99 dont l’image a été désactivée, car ne correspondant pas au critère de sélection,mais où sa durée et ses évènements narratifs ont été conservés par les cartons textes et la N00 correspondant à des évènements vu mais non capté, ne dure que le temps d’apparition du carton, et d’un faible, mais suffisant plan-noir avant son générique et donc sa fin.
• La vue F145, quant à elle, a été jumelée avec la vue de ciel B157 faisant la liaison avec le diptyque B155 - B160.
Ces trois captations de ciel, sélectionné parmi un choix plus large, proviennent du même lieu de captation, qui outre l’absence de nuage témoignant de la clarté de la lumière, renvoi par la régularité de leurs monochromes à ceux produits par la façade du bâtiment.
1. Diptyque F81 - N87, N99, N00
2. Diptyque F85 - F133
3. Diptyque F121 - F129
4. Diptyque F135 - F 136
5. Diptyque B157 - F 145
6. Diptyque F146 - F 147
7. Diptyque B155 - B160
Installation en diptyque / triptyque
1. Diptyque F81 - N87, N99, N00
2. Diptyque F85 - F133
3. Diptyque F121 - F129
4. Diptyque F135 - F 136
5. Triptyque F 145 - F146 - F 147
7. Triptyque B155 - B157 - B160
